Si l'on ne dispose que de peu de place, on se contentera d'une seule rangée située à au moins 50 cm de la limite, 1m à 1,50m restant l'idéal. Nous conseillons une distance de plantation de 1,20m à 1,50m pour que les arbustes aient la place pour se développer. On peut opter pour une grande diversité d'essence (voir ci-dessous) ce qui permettra de pouvoir échelonner l'intérêt décoratif tout au long de l'année. On peut aussi se limiter à deux ou trois espèces seulement pour favoriser un effet de masse : en cas de haie éloignée du champ de vision principal par exemple.
Si la configuration du terrain le permet, on peut planter cette haie vive sur deux rangées multipliant ainsi l'attrait et les possibilités. Sur le rang en fond de parcelle on plantera tout les 1,50m les arbustes à végétation haute (Forsythias, Prunus, Viburnum rhytidophyllum, Viburnum bodnentense, Seringat, Lilas, Photinia, Eléagnus ebbengeii, etc...) alors qu'au premier plan on implantera en quinconce à 1m ou 1,50m de la première rangée les arbustes à végétation plus basse (Choysia, Cornus, Abélias, Genêts hybrides, Spirées, etc...).
En règle générale, et sauf avis contraire, l'on préférera utiliser les arbustes à fleurs en situation ensoleillée.
L'entretien d'une haie vive est le plus souvent négligée et finalement cela ne se passe pas si mal ! Cependant il n'est pas inutile d'effectuer un bêchage à l'automne permettant de délimiter proprement la limite avec la pelouse, d'enlever les adventices s'étant développées pendant l'année, et également chose assez délaissée mais néanmoins importante, l'enfouissement d'une fumure organique (cornaille, fumier déshydrate etc...).
Si on conçoit mal qu'une haie mono-variétale ne soit pas taillée au carré, il n'en va pas de même pour une haie variée ou l'on peut aisément oublier le sécateur une année ou deux.
La taille des arbustes s'effectue en principe à deux époques différentes : on taillera en effet les plantes à floraison printanière et hivernale après la floraison en début d'été car les fleurs s'épanouissent sur du vieux bois des années antérieures alors que les arbustes à floraison estivale seront taillés avant celle-ci car les fleurs se développent sur le bois de l'année.
Tout ceci bien-entendu pour préserver les floraisons dans toute leur intégrité : un forsythia taillée en boule pendant l'hiver ne proposera que ce qu'il aura au moment de la floraison : c'est-à-dire pas grand-chose !
La taille consiste le plus souvent à soulager la plante de son bois mort ou bois trop vieux au profit de rameaux plus vigoureux ou plus sains. On pourra limiter en hauteur les plantations en évitant les excès. Quelques arbustes auront besoin d'être taillés très court au début du printemps car leur bois sèchent pendant l'hiver (desmodium, fuschia, etc...), ce sera également le cas pour des arbustes à feuillage persistant qui auront mal passé l'hiver ou il conviendra d'éliminer les parties endommagées (viburnum tinus, ceanothe, arbustus, choysia, etc...).
Un grand principe trop souvent délaissé pour raison pratique : évitez au maximum ces buissons taillés en boule innommables que l'on a maintenant l'habitude de voir dans les espaces verts publics !
En principe cette taille nécessite plus de bon sens que de technique et si certains d'entre eux ne vous semblent pas en avoir besoin et bien abstenez-vous !
N'oubliez pas que l'une des règles essentielles pour la composition d'un jardin, consiste à respecter le rythme des saisons : les terrains entourés sur leur quatre côté de haies de Cupressoçyparis leylandii, avec à l'intérieur des conifères et autres persistants, ressemblent dans certains cas plus à des prisons qu'à des jardins.
Si l'on peut comprendre qu'une haie compacte puisse préserver et protéger des regards, des phares de voiture, d'éventuelles intrusions, êtes vous certains que cette exigence s'applique à toutes les faces du terrain à arborer ?
Dites-vous bien qu'une haie d'arbustes vieille de 5 à 10 ans, présente un écran tout à fait convenable, qu'elle abritera plus facilement les passereaux et s'il s'agit d'une haie variée évitera de remplacer la totalité de cette haie en cas de problèmes prophylactiques tel que l'on put en connaître avec le cyprés bleu il y a quelques années ou plus prés de nous avec le bupreste du Thuya atrovirens.
Ce qui nous fait dire souvent : il y a une vie à coté du Cupressoçyparis leylandii !